Sommes-nous seuls dans l'univers [réédition]


Sujet controversé, imaginé par de nombreux écrivains et vidéastes; qui fait l'objet à la fois de rêves et de craintes: les extraterrestres sont extrêmement présents dans la culture populaire. Mais ces E-T. et autres Marsiens peuvent-ils seulement exister? Que nous dit la science à leur sujet? Nous aborderons ce thème avec rationalité et sérieux, malgré ses aires de science-fiction.

I/ Jusqu'où les chercher?

L'univers est immensément grand, c'est incontestable. Aussi, les probabilités de l'existence d'une vie extraterrestre dans cet incommensurable espace sont élevées. Mais ne nous emballons pas trop vite. Il est rassurant de se dire qu'il y ait de fortes chances que nous ne soyons pas seuls dans l'univers. Seulement, si nous ne pouvons rentrer en contact avec eux, ou tout du moins les observer, cela est inutile. En effet, on ne sera jamais certains de nos calculs à si grande échelle. Et tant que nous ne les auront pas vus de nos yeux, la pensée générale restera celle selon laquelle les extraterrestres n'existent pas.  Peu importe ce que nous disent les chiffres. Ainsi faut-il savoir où chercher. Car même avec les technologies les plus avancées, nous serons éternellement confinés dans une zone limitée; autant au niveau des déplacements que des échanges d'informations. Cela pour deux raisons: l'expansion rapide et continuelle de l'univers, et le fait que rien n'aille plus vite que la lumière. Effectivement, si vous avez lus l'article sur la relativité et/ou sur la lumière, vous savez que rien ne va plus vite que celle-ci, à savoir 299 792 456 m/s. Et bien que ce nombre paraisse formidablement important, l'expansion exponentielle de l'univers le surpasse bien souvent. C'est pour cette raison qu'une seule petite partie de l'univers nous est visible, d'où son nom: univers observable. Sa limite est le fond diffus cosmologique. Au delà, l'univers est encore trop jeune pour avoir permis à la lumière de ces astres lointains de nous atteindre. Et probablement ne nous atteindra-t-elle jamais car l'espace qui la sépare de la Terre est de plus en plus important, en vertu de l'expansion de l'univers (elle même à cause de l'énergie noire). Déjà pouvons-nous restreindre nos recherches à l'univers observable, ce qui réduit fortement le nombre espéré (- ~95%) . Dans le même principe, on se rend compte que le problème s'étend bien plus loin. Prenez Andromède, la galaxie la plus proche de notre Voie lactée. On sait depuis Hubble mesurer la distance qui nous sépare d'elle. Les résultats sont assez extravagants: ~2,54 millions d'années lumières! Cela veut dire que, à compter du fait que l'on soit en capacité de créer un vaisseau spacial qui puisse approcher cette vitesse  sur une si longue distance, il lui faudrait au minimum 2,54 millions d'années pour l'atteindre. Cela implique un problème évident de communication mais surtout, il faut que le vaisseau soit autosuffisant, transportant avec lui des milliers de générations humaines à la suite. Cela est presque impossible physiquement parlant. Premièrement car nous sommes très loin de pouvoir concevoir un tel vaisseau. Deuxièmement car les Hommes qui y seront confinés seront tellement coupés de la civilisation que les chances qu'ils arrivent à bon port, et qu'ils s'installent sur la galaxie en question seront extrêmement proches de 0. Troisièmement car, sur une échelle de durée, cela fait à peine 6000 ans que les hommes ont commencé à écrire! Cela ne vas pas sans dire par rapport la durée du voyage.  Aussi pouvons-nous rationnellement nous restreindre à la voie lactée. Tant bien même la mission réussirai, nous ne pourrions jamais aller au delà du groupe local (composé de la voie lactée, d'Andromède et de quelques autres galaxies naines). Et ce, exactement pour les mêmes raisons que précédemment ; l'expansion de l'univers est bien trop forte, et bientôt plus rapide que la vitesse de la lumière. En tout cas, chose certaine, il faut, si l'on veut rentrer en contact avec une vie extraterrestre, ou tout du moins l'observer d'ici la fin de l'espèce humaine, se restreindre à la voie lactée. Dans le cas inverse, cela serait non seulement beaucoup plus difficile à faire physiquement, et à calculer. Et surtout, cela ne serait d'aucune utilité puisqu'il faudra attendre 2,54 millions d'années à partir du moment où l'on envoi le message et le moment où il est reçu... De quoi laisser le temps à une civilisation de trouver si possible d'autres moyens de communication (trous de vers, intrication quantique?) ou...de s'éteindre! Pour tout les calculs qui suivent, nous ferrons donc nos hypothèses sur de la vie dans la voie lactée et non pas dans l'univers, en vertu de notre modèle théorique actuel (relativité générale).

II/ L'équation de Drake

Frank Drake (1930-       ) est un des premiers astronomes à s'être penché sur la question. Il sera à l'origine du SETI, programme de recherche d'intelligence extraterrestre. Mais surtout, en 1961, il élaborera une célèbre équation qui porte son nom: "L'équation de Drake. " Celle-ci vise à rechercher les chances que l'on a de communiquer avec une civilisation intelligente dans la voie lactée. Cette équation, c'est la suivante:




Ce qui est intéressant dans cette équation, c'est que plus on augmente nos exigences, plus on rajoute de facteurs et, fatalement, plus le résultat est petit. Analysons donc cette fameuse équation.


En premier lieu, N est le nombre de civilisation extraterrestre dans notre voie lactée, avec lesquelles nous pouvons renter en contact.



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